Août 2023

Dans le dernier article de cette petite série sur les Choses qui Ne Changent Jamais, nous revenons au cycle de 248 ans de Pluton qui a entamé sa dernière étape plus tôt cette année, lorsqu'il est entré en Verseau.

Le mouvement de Pluton à travers les douze signes prend son point de départ au centre de la roue ( Ici se trouve l'Âme donneuse de vie sur son propre plan) centre où il s'attache à l'axe (Pluton en Poissons). Là, les idées d’unité et de fusion du supérieur et du inférieur agissent comme une force centripète. À mesure que Pluton se déplace à travers les signes, cette attraction du centre diminue jusqu'à ce que la conscience se trouve sur le bord même de la roue tournante (Pluton en Verseau), là où la séparation - en termes de distance de l'axe - est à son maximum, ainsi qu'en termes de distance entre chacun de nous. Dans un état non aligné, nous devenons disponibles pour de nouvelles configurations, de sorte que lorsque Pluton entre en Poissons, le signe qu'il gouverne Ésotériquement et Hiérarchiquement, un nouveau cycle commence avec des idées magnétiquement attractives créant à nouveau une force centripète.

C’est donc ici, sur le bord de la roue, que nous nous trouvons désormais sous l'emprise de modèles familiers qui ne revendiquent plus notre intérêt et notre allégeance et ne sont plus en mesure de faire leur travail. Comme indiqué dans les articles précédents, cette phase finale peut correspondre à la phase finale du cycle précédent, dont le trait marquant a été l'éclatement et la reformation de groupements de toutes sortes, notamment la Révolution Française ; le renversement ultérieur par Napoléon des anciens régimes en Europe ; et la Guerre d'Indépendance Américaine. Remontez encore 248 ans en arrière jusqu'à la phase finale du cycle qui précédait et vous avez la Réforme en train de réaligner l'Europe du XVIe siècle.

Il n’est pas largement compris, même dans la communauté Astrologique, que Pluton n’est pas simplement concerné par la destruction ; c'est l'agent qui amène le haut vers le bas et transforme toute une génération en agents de changement. Dans n’importe quel signe donné, à mesure que l’ancien est rejeté, une nouvelle conscience germe chez ceux qui s’incarnent.

Les nouvelles configurations ne sont pas encore prêtes à se former et ne le seront pas avant une vingtaine d’années car, d’abord, la génération du Verseau doit grandir jusqu’à maturité. Pendant ce temps, nous sommes comme des pois libérés de leurs cosses : certains germeront et développeront leur propre tige pour déclencher un autre cycle de vie, d'autres seront mangés ; d’autres se ratatineront simplement. Du point de vue numérologique, les pois et l'Homme partagent le même nombre lequel est 5 ; Pour l'Homme comme pour le pois, l'individualité vient après l'explosion des gousses, explosion qui disperse les graines. Cette explosion se produit dans le monde de l'Homme lorsque Pluton entre en Lion. Ayant plongé dans ce signe en 1938, en 1939, l'année où éclata la Seconde Guerre mondiale, Pluton y resta pendant 20 ans. Il y eut alors de nombreuses explosions, dispersant de très nombreuses personnes. Les années d’après-guerre ont été de nature centrifuge.

Généralement, pour ceux qui ont connu des époques différentes, notre position actuelle sur le bord ressemble à un effondrement des choses ; En effet, pour beaucoup des plus âgés encore en vie, la plupart des développements majeurs des années d’Après-Guerre ont semblé être la preuve d’une dégénérescence irrésistible. Une telle perception est difficile à vivre, mais pour les jeunes qui ont très peu de choses sur lesquelles se retourner, elle l'est sûrement encore plus, car pour eux, la condition humaine n'a, semble-t-il, rien de plus à offrir que ce cirque 'rock and roll' et apparemment absurde, un cirque au sein duquel même les riches et les célèbres, toujours symboles - pour les jeunes - de la réussite dans le monde - mettent fin à tout cela par des suicides que les médias avides d'informations sont heureux de publier.

La famille humaine a déjà connu cela auparavant.

L'enseignant du Cours sur les Miracles, feu Tara Singh, avait un dicton : Le sage n'attend pas que les choses soient différentes de ce qu'elles sont. Si nous pouvons nous débarrasser du sentiment que les choses devraient être différentes de ce qu’elles sont, nous aurons bien plus d’énergie à consacrer à nos vies et y prendrons plus de plaisir.

Bien sûr, nous avons des préférences. Elles font partie de l’ensemble de la personnalité, mais leur seule valeur est de nous encourager à mettre tout ce que nous avons dans la contribution que nous sommes disposés et capables d’apporter. Nous ne nous aidons ni nous-mêmes ni qui que ce soit en aspergeant notre monde de négativité, en pleurnichant et en appelant les gens à montrer que même si nous restons assis sur nos fesses et ne faisons rien, nous savons mieux.

Gustave Mahler (Soleil en Cancer; Lune en Poissons à l'Ascendant) dans sa quête incessante de perfection, s'est montré sur le podium un despote intransigeant. De son vivant, ce dévouement lui a valu le respect et l’adulation d’une Europe mélomane et tournée vers l'avenir. Homme très conscient, il savait que sa célèbre carrière de chef d’orchestre et de compositeur n’était que son cadre ; Son centre c'était le voyage humain, voyage qui le captivait et qu'il servait du mieux qu'il savait en tant que musicien. Il n'aimait pas personnellement la musique du jeune Arnold Schoenberg, et plus tard dans la carrière de Schoenberg, Mahler était incapable de la comprendre en tant que musicien, mais personnellement et professionnellement, publiquement et en privé, il soutenait Schoenberg sans réserve, car il disait que c'était peut-être la musique de l'avenir et il considérait que protéger cela était son devoir.

 Ce genre d'humilité est quelque chose que nous tous, à partir de 40 ans, devons garder à l'esprit lorsque nous avons envie de critiquer ce que nous ne pouvons pas comprendre.

Notre liberté réside dans les relations que nous établissons, en tant qu'individus, avec les circonstances présentes et cela dépend du type d'individu que nous sommes, de nos visions, de nos valeurs et de nos capacités. Greta Thunberg, 16 ans, s'est assise dans la neige avec une pancarte et a réveillé les consciences du monde entier. C'était sa contribution à notre époque ; d’autres gardent simplement la tête baissée et embellissent leurs jardins.

 Nous n'avons pas besoin de gagner, ni même de réussir, dans ce que nous entreprenons. La victoire et les résultats sont des perspectives de personnalité ; nous devons être fidèles à nos intentions et montrer notre qualité. C'est ce que l'Âme exige de nous, car la devise de l'âme est la qualité et non les résultats. C'est l'expression de notre qualité dans le monde qui donne du sens à notre individualité. Elle reconstruit l’axe qui fait tourner la roue et qui fait avancer grâce au voyage humain. Nous ne pouvons pas réparer la planète tandis que nous ne comprenons pas à quoi servent les changements climatiques. Nous ne pouvons que répondre et exprimer notre qualité face au défi des conditions changeantes.

Voir ce que Gandalf appelle « toutes les extrémités » n'est pas accessible à la famille humaine. Nos scientifiques recherchent des liens, pas une vision plus large ; les historiens tentent d’en reconstituer une à partir de documents ; les ésotéristes se concentrent sur les modèles de développement de la conscience au sein de la forme ; les astrologues sur les effets des modèles planétaires. Ces différents foyers nous donnent une certaine quantité de connaissances, mais comprendre le plan pour une planète ou un système solaire nécessite une connaissance du but. Nous trouvons un reflet de ceci en nous-mêmes. Alignés sur le même schéma, nos systèmes religieux et spirituels nous donnent des instructions sur l'organisation de nos champs énergétiques. C’est tout ce que nous pouvons espérer savoir.

 Tout ce que nous avons besoin de savoir, c’est quoi faire du temps dont nous disposons. Je pense que Gandalf a dit ça aussi.

Suzanne Rough

DKF-K Juillet 2023